C'est de bonne heure que nous nous retrouvons tous ensemble devant la gare de Dijon. Notre train part à 7h, nous arriverons à l'aéroport à Paris à 9h, le décollage est à 16h.... autant dire qu'une longue attente est déjà programmer pour aujourd'hui.
Les valises sont encore légères, nous arrivons donc sans encombre à destination. Nous faisons passer le temps, jusqu'à l'heure fatidique, où enfin, nous pouvons monter dans notre carrosse volant.
Nous voyageons pour cette fois avec Qatar Airways, une compagnie dont on ne m'a dit que du bien, et qui, je vous le dit tout de suite, à très bien répondu à mes attentes et dont j'ai été très satisfaite. Pour aller jusqu'à Doha, où nous ferons escale avant de changer d'avion, nous volerons dans un superbe A380, spacieux, confortable et très bien équipé. Le temps passe relativement vite, entre les repas qui rythme le voyage et les parties féroces de Plantes Vs Zombies, nous avons de quoi nous occuper. Nous aurons même droit à une jolie turbulence qui nous changera les idées pendant quelques minutes!
Finalement, l'atterrissage au Qatar arrive, et l'aéroport de Doha nous accueille de nuit, avec une température ambiante de 25° (Sachant que chez nous, il fait 10°). 6h d'attente plus tard, nous reprenons les airs dans un 780 pour terminer notre voyage. La route semble plus longue, il faut dire que l'attente lors de l'escale nous à épuisé mentalement, mais enfin, à 22h30, heure locale, nous posons enfin un tout premier pied à Tokyo et le Japon s'offre à nous....
Ma première galère arrive juste en sortant de l'avion, lorsque je fais connaissance avec les toilettes Japonaises... 5 minutes plus tard, j'ai enfin trouvé la chasse d'eau! Ensuite, nous partons récupérer les valises. Toutes sont arrivées à bon port, mais celle de Palou à été salement enfoncé et sa poignée de peut plus s'étendre...
Sous le concert de roulettes, nous nous mettons à la recherche du Saint Graal: La carte Suica. Cette petite carte rechargeable est très pratique, elle permet de régler les transports en commun et est utilisable dans de nombreux magasins, taxi, machine, distributeurs, etc... C'est bien plus facile et pratique ue de prendre un ticket ou un billet de train, et permet de gagner un temps considérable!
C'est ainsi équipé que nous montons dans le monorail, pour quitter l'aéroport et rejoindre la ville. La route nous donne un premier aperçu de Tokyo, à la nuit tombée, dans ses lumières et les ombres de ses hauts immeubles. Au terminus du monorail, nous grimpons dans le trains pour rejoindre Shinjuku station, la gare à proximité de notre hôtel. Il est très tard quand nous sortons enfin parcourir les rues de la capitale Nippone, mais déjà, sous nos yeux ébahis, elle se déploie dans ses néons multicolores. Nous voilà à Kabukichô, et nous tournons une bonne demie heure avant d'enfin trouver notre refuge de cette nuit, le Booth Net Café.
Parce que sans cette expérience, nous n’aurions pas pu vivre entièrement le Japon, et parce que ce moyen nous permettait de venir tard et qu'il est très économique, nous avons choisit de passer cette première nuit dans un hôtel Capsule. Nous passons la porte d'entrée marquée d'un grand "B" et, une fois tout régler à l’accueil, nous découvrons enfin nos "chambres". A la base, les hôtels capsules étaient exclusivement réservés aux hommes, mais ils sont de plus en plus nombreux à offrir des espaces réservés aux femmes. Le nôtre est de ceux là. Je dis bonne nuit à Palou et je part à la recherche de mon nid douillet. La zone femme est sécurisée, ma clé comporte un badge magnétique qui permet d'ouvrir la porte. Derrière, je découvre des rangées de grosses boites, empilées les unes sur les autres. J'ouvre mon casier pour y ranger mes chaussures et je récupères mes pantoufles (Et oui, au Japon, on ne rentre jamais avec ses chaussures!). Je grimpe dans ma capsule, évaluer la grandeur de ma couche puis je file, malgré la fatigue, faire un tour dans la partie toilette pour voir à quoi ça ressemble. Tout est propre, à 4h du matin, il y a même un monsieur qui s'occupe de nettoyer les WC. La douche est payante, (200Yens) comme tous les services et les activités proposées mais le prix reste néanmoins tout à fait abordable. Le WIFI est gratuit et je peux ainsi donner quelques nouvelles à la famille à l'autre bout du monde, et dire bonne nuit à mon Palou, quelques capsules plus loin.
La nuit semble courte, mais je ne suis pas du tout fatiguée au réveil, bien trop excitée à l'idée de courir les grandes rues de la capitale!
Une fois tout le monde frais et dispo, nous quittons l'hôtel et faisons une première halte au 7-eleven sous l’œil bienfaisant de Godzilla qui nous guette du haut du cinéma TOHO au bout de la rue. Nous remplissons les sacs et nous nous mettons en route pour le parc Yoyogi, où nous allons visiter le Meiji-Jingu, un des plus beaux temples de Tokyo.
Après un bon quart d'heure de marche, nous arrivons aux abords du parc, facilement repérable à ses grands arbres feuillus au milieu du béton. Un grand Torii en cèdre nous accueille, et l'on se sent soudain tout petit à passer sous cette porte immense, à entrer dans l'enceinte de ce temple à l'atmosphère si intrigante.
Le chemins sont très larges, donnant encore une fois cette impression de grandiose et de prestance, et nous découvrons au bout de l'un d'eux, des barils de sake et des tonneaux de vins alignés face à face. L'empereur Meiji, pour lequel ce temple a été bâtit, aimait le terroir Français et avait pris goût au vin. Ces tonneaux de grands vins de Bourgogne (Tous de chez moi!) ont été offerts en gage d'amitié et en signe de paix entre la France et le Japon.
Nous faisons une petite halte dans un chemin discret pour grignoter, car nous n'avons pas mangé depuis hier, et nos estomacs grondent en pensant à la nourriture cachée dans nos sacs à dos. Notre premier petit déjeuner Japonais se compose d'une canette de Boss (café froid) et de délicieux petits Onigiris (Boulette de riz fourrée et entourée d'algues nori).
Enfin, nos forces retrouvées, nous arrivons devant le temple.
Avant d’entrer, nous passons à la "fontaine" pour nous purifier. On se lave la main droite, puis la gauche, et enfin la bouche. Dans certains temples, vous trouverez aussi de gros encensoirs où il faut attirer la fumée sur soit.
Nous entrons ensuite dans l'enceinte du temple. De très beaux bâtiments de bois entourent une grande coure pavée de pierres blanches dans laquelle pousse de magnifiques camphriers (arbres). Au centre, une petite cohue attire notre œil. De nombreux touristes affamés de souvenirs s'accrochent derrière leurs appareils photo pour saisir l'instant: Un mariage traditionnel est en train de se dérouler devant nous! Nous regardons de loin la petite procession, profitant de notre chance d’entrevoir les magnifiques costumes des mariés.
Après avoir exploré l'endroit avec minutie, nous nous remettons en route pour Kabukichô (pour manger) afin de retourner à proximité de la gare de Shinjuku où nous avons laissé nos valises. Nous trouvons un petit restaurant de ramens typiquement Japonais. A l'extérieur, une petite machine permet de choisir son menu et de passer commande. Une fois le montant demandé payé, la machine imprime un petit ticket qu'il faut ensuite donner au comptoir à l'intérieur. Nous nous installons au chaud sous les "Irashaimase" tonitruants des serveurs et des cuisiniers. Peu de temps après, les bières et les bols de ramen sont servis, bien frais pour la boisson, et bien chaud pour le plat. Celui-ci est bien plus gros que ce à quoi il ressemblait en photo (plus un saladier qu'un bol en fait), et je me retrouve à avoir du mal à finir mon assiette (je suis pourtant gourmande!)
Le ventre plein et l'esprit heureux, nous retournons à la gare chercher nos valises que nous avions laissées en consigne dans les casiers (on en trouve partout au Japon! Pour quelques yens, vous pouvez laisser vos affaires en sécurité!) et nous mettons en route pour notre "vrai" logement. Nous avons choisi de passer la semaine dans un appartement que nous avons louer via AirBnB. Nous retrouvons Ryu, le propriétaire, à 15h devant l'immeuble. Celui-ci est très gentil et accueillant, nous découvrons avec lui notre nouvelle petite maison et faisons connaissance avec les règles de vie Japonaises. Après l'avoir remercier et lui avoir offert quelques spécialités Bourguignonne, notre hôte prend congé et nous avons alors tout à loisir d'explorer ce nouveau chez-nous. Les deux chambres ont des cloisons à la Japonaise, nous dormirons sur des tatamis et nous avons aussi droit à la salle de bain et aux toilettes typiquement Japonaises (Avec le pschitt à cucul et tout!). Une grande terrasse nous permet de jeter un œil sur notre quartier. Ici tout est calme, nous sommes près du parc Yoyogi et à part les corbeaux, rien de se fait entendre. Malgré que le quartier soit résidentiel, rien qu'en bas de notre immeuble, il y a 5 distributeurs de boissons, 1 konbini à 5 minutes à pied et une multitude de petits restaurants et bars dans les ruelles alentours.
L'après-midi s'avance et nous voulons profiter du temps qu'il nous reste pour visiter le quartier d'Harajuku. Nous traversons à pied le parc Yoyogi, et sortons tout près de la station Harajuku et entâmons la visite par la Takeshita Dori. Cette rue est très célèbre pour son "look" et sa foule. Ici règne une atmosphère de fête constante. Dans cette effervescence, les boutiques de vêtements kawaii alternent avec les vendeurs de crêpes auxquelles nous ne pouvons résister. Nous faisons donc une petite pause chez Marion Crêpe pour tester un de ces petits délices sucrés. Les crêpes Japonaises ne sont pas comme celles en France, ici, on peut dire qu'elles sont "plus garnies". En effet, je trouve dans la mienne une montagne de chantilly, de fraise et de coulis chocolat. Délicieux mais impossible pour moi de tout manger toute seule, alors Palou vient à mon secourt. Je dois avouer que cette vision de gros Metalleux chevelus et barbus en train de manger des crêpes kawaii devant une boutique rose bonbon n'est pas prête de s'effacer de ma mémoire... :D
Une fois sortie de l’animation de la Takeshita Dori, nous poursuivons la route pour rejoindre Omotesando, les Champs Élysée Japonais. Nous savons facilement que nous sommes arrivés au bon endroit car nous tombons directement sur le Tokyu Plaza et son impressionnante entrée en miroirs. J'invite mes amis à y entrer car je sais qu'en haut de cet immeuble se trouve une jolie terrasse qu'il me tarde de découvrir. Nous arrivons par chance au meilleur moment pour en profiter car le soleil est en train de se coucher et illumine de ses couleurs chaleureuses le ciel derrière les buildings.
L'endroit est aussi très sympathique, la terrasse en bois est arborée et comptes de nombreux petits endroits semi-cachés à explorer et où se détendre.
Nous prenons quelques minutes pour profiter de ce bel instant, avant de redescendre parcourir la grande avenue, à présent baignée de la lumière des lampadaires dans la nuit tombée.
Nous reprenons ensuite le chemin de la station car nous souhaitons repartir de l'autre côté du grand parc Yoyogi, non loin de notre appartement. En effet, nous avons prévu de monter en haut du Tokyo Métropolitan Government Building, autrement dit, la Mairie de Tokyo, pour profiter de la vue depuis l'un des deux observatoires.
Après s'être fait indiquer le chemin par un gentil monsieur nous voyant perdu, nous finissons par arriver devant le bâtiment, qui, il faut le dire, est assez impressionnant! Dans le hall, une hôtesse nous accueil et nous guide à l'ascenseur et quelques secondes plus tard, nous voilà en haut de la tour.
Malgré l'heure tardive, il y a encore du monde, mais on fait vite abstraction de la foule quand on voit le paysage qui se déroule devant nos yeux, à travers la fenêtre. Dans la nuit, les lumières de Tokyo, à perte de vue, comme un ciel noir habillé d'une multitude d'étoiles et de tours de verres miroitantes...
le nez collé à la vitre, on explore les détails qui surgissent dans l'obscurité: Un terrain de tennis en haut d'un toi, des employés dans leurs bureaux dans la tour d'en face, la Tokyo Tower brillant d'une multitude de couleur, et tout au fond, la grande roue d'Odaiba comme une gommette luminescente sur un papier noir.
Nous passons de longue minutes à contempler ce spectacle, mais comme la nuit s’avance, il nous faut à présent redescendre de cette petite galaxie pour nous mettre en route pour une autre dimension: Retour à Kabukichô.
Nous faisons le trajet à pied, et 20 minutes plus tard, nous voilà devant "l'Alternative", un petit bar que nous avions repéré en cherchant notre hôtel capsule. Forcément, sa devanture nous à sauté aux yeux, puisqu'elle indiquait "Absinth bar"... un bar à Absinthe à Tokyo? C'est vraiment la dernière chose à laquelle on s'attendait! Impossible de ne pas tester... (Je vous parle de l'Absinthe sur CE POST!) Nous descendons donc par l'escalier, qui nous emmène dans les "caves" de l'immeuble. Mais le bar est bien là! Nous découvrons derrière une petite porte, un endroit minuscule, d'environ 6m², où s'entasse une multitude de bouteilles derrière un comptoir pouvant accueillir 5 à 7 personnes. Malgré la surprise, nous nous installons aux côtés du seul client déjà présent. A nos têtes, le serveur devine juste en changeant la musique pour mettre du Metal. C'est ainsi que l'on commence la conversation avec cette très gentille personne. On discute musique, absinthe et on profite ainsi d'un merveilleux moment dans notre premier "vrai" bar du Japon. 2 heures plus tard, nous décidons de laisser la place à deux clients qui viennent d'arriver. Évidemment, à nous 5, nous remplissons le bar... alors on décide de s'éclipser car il y a aussi une autre chose qui demande à être remplie, et c'est nos estomacs!
Nous retournons à la Godzilla Road qui est à proximité, car je veux aller au Coco Curry. Et bien oui! Nous sommes là depuis un jour et je n'ai pas encore mangé de curry Japonais! Il est temps d'y remédier! Je dévore ainsi une grande assiette de Tonkatsu curry (Porc pané, riz et curry) de niveau 1... Dans ces restaurants, il existe en effet plusieurs niveaux pour le curry, qui vont de 0 à 10 sur l'échelle du piquant! Palou et moi sommes habitués à manger épicé et ce niveau 1 nous parait juste bien, pour les autres c'est déjà trop :D. Je n'imagine tout de même pas le niveau 10, ou même déjà simplement le niveau 5.
La bouche en feu, nous repartons à pied à travers les rues de Tokyo pour rejoindre notre appartement. Nous avons environ une demie-heure de marche, mais ce n'est pas grave car la nuit est agréable et nous profitons ainsi des premières lumières de Noël qui commencent juste à être installées.
Nous continuons la fête chez nous avec les réserves de bières dénichées au Seven Eleven, puis nous finissons par dérouler les futons et nous nous glissons au chaud, pour une première nuit sur les tatamis...
Si vous avez aimé ce petit résumé, si vous avez envie de voir plus d'images du Japon, je vous invite à regarder mes vlogs! Ces vidéos sont des souvenirs de notre voyage et ne sont pas des reportages de hautes qualité, elles ont été tournées avec les moyens du bord mais vous pourrez tout de même y trouver quelques bonnes idées! Cliquez sur les liens ci-dessous!